Critiques et chroniques sur le monde du cinéma et des séries télé

dimanche 28 septembre 2014

A Dangerous Method: la critique de Gautier


A dangerous method :
Genre : psychologie, histoire

Synopsis :

Keira Knightley excelle dans le rôle de Sabina Spielrein, patiente folle et traumatisée par son père qui l’avait violée à l’âge de 4 ans. Ce viol a fait naître chez elle un traumatisme, une folie selon son entourage qui a décidé de la confier à un psychiatre du nom de Jung (Michael Fassbender).
Ensemble, et grâce à la méthode freudienne, ils guérissent ce mal. C’est alors que Keira Knightley peut réaliser son rêve : devenir à son tour psychiatre. Le film tourne alors autour de l’interaction des différents personnages, tous en faveur dans une certaine mesure de la théorie freudienne. Cependant, Freud (Viggo Mortensen) et Jung s’opposent sur certains points, Jung reprochant à Freud de n’être centré, dans sa théorie, que sur la sexualité. Mais le jour où Freud propose comme patient à M. Jung Otto Gross (Vincent Cassel), un doute naît dans l’esprit du docteur. Ce film est l’histoire de l’interaction des différents personnages autour de la théorie freudienne de la psychologie des patients comme révélateur de leurs pulsions sexuelles, l’histoire de la réaction théorique des personnages à la théorie mais aussi de leur relation personnelle avec elle.


Critique :

Tout le film se passe dans une période de plusieurs années, tout va donc très vite. Certains vont apprécier ceci, d’autres non. Pour ma part, je n’aime en général pas cette méthode mais, en l’occurrence, ce film ne peut pas être tourné autrement en ce qu’il raconte l’avancée de la psychanalyse et montre les hostilités qui naissent dans le clan psychanalytique.
Pour autant, ce film n’est pas lourd : si on avait eu droit à d’interminables débats freudiens durant tout le film, beaucoup de spectateurs se seraient lassés. Mais tel n’est pas le cas, le réalisateur (David Cronenberg) a trouvé la parfaite adéquation en se basant sur l’histoire personnelle des protagonistes (notamment l’attirance réciproque entre le docteur Jung et Sabine Spielrein), tout en glissant de petites phrases qui mènent à réfléchir.
Bien sûr, on pourrait reprocher le manque d’action à ce film. Mais ce n’est pas son but. C’est un film où tout joue sur la psychologie et sur le débat entre plaisir et bonheur, entre la psychologie qui pense que l’on explique tout par le sexe tout le temps, et pour chaque sujet d’étude, et la psychologie qui veut que cette théorie précédente est peut-être vraie dans la majorité des cas mais pas tous.
Un film parfois dur, certes, surtout au début avec la folie de Sabina Spielrein mais un film passionnant pour tous les amateurs de films psychologiques, qu’ils soient historiques comme celui-ci ou non !



Note du rédacteur : 13/20


Critique rédigée par Gautier Dubosquelle

vendredi 26 septembre 2014

Black Sails, yoho yoho et une bouteille de Rhum !



Spartacus étant finie, il fallait bien trouver une nouvelle série originale à la chaîne Starz. Celle-ci, c'est Black Sails, librement adapté de l'Ile aux Trésors, et produite par un grand nom du cinéma hollywoodien, Michael Bay. La série retrace non pas les événements racontés dans le livre de Stevenson, mais la vie du capitaine Flint (dont le trésor est en quelques sortes le MacGuffin du roman), nous présentant quelques personnages du roman comme John Silver ou Billy Bones par la même occasion. Surfant très certainement sur la lame de fond Game of Thrones, Black Sails reste un show divertissant et rafraîchissant.

La réalisation est juste. Pas de quoi s'émerveiller, mais ce qu'il faut. Le tout est assez coloré, les décors et les costumes font crédibles. Tout cela mène à créer une ambiance assez propre aux films de pirates. Michael Bay oblige, les effets spéciaux sont soignés, rien de surprenant de ce coté-là. A vrai dire, la réalisation n'est pas très surprenante pour une œuvre du genre « pirates ». Là où se créée toute son originalité, c'est sur le fait que le genre est rare à la télé, et ainsi la série se démarque des shows habituels par une fraîcheur certaine apportée par son genre lui-même.

En effet, les histoires de pirates à la télé se font assez rares. On a bien le Capitaine Crochet dans Once Upon a Time, peut-on pour autant la qualifier de série de pirates ? Non, les pirates n'ont pas une très grande place à la télé. Black Sails, sans être pour autant un OVNI, rattrape le coche en nous offrant une grande série de pirates. Elle s'appuie par ses dialogues sur de récentes séries à succès comme Game of Thrones, auquel on pourrait même voir une référence dans le « War is coming » que prononce dans le premier épisode le capitaine Flint. L'histoire est ainsi rafraîchissante de par sa condition, mais trouve aussi ses qualités dans la série de rebondissements qu'elle nous offre. Il est juste un peu dommage qu'à force de vouloir faire comme les autres, certains épisodes s'embourbent dans des dialogues à ralonge et que l'action se fait alors parfois attendre trop longtemps, ce qui est assez paradoxal dans un show de ce genre.
Cela dit, les personnages restent tous hauts en couleurs. Le tout est assuré par un très bon casting, avec en figure de proue un Toby Stephens excellent dans le rôle du Capitaine Flint. 

Mention spéciale au générique, sublimement travaillé.


En bref, Black Sails est une série vraiment rafraîchissante, grâce à un thème plutôt bien venu, et surtout un très bon concept, le tout étant servi par une réalisation correcte.


Note du rédacteur: 15/20







Critique rédigée par Spiranik