Genre : psychologie, histoire
Synopsis :
Keira Knightley excelle dans le rôle
de Sabina Spielrein, patiente folle et traumatisée par son père qui
l’avait violée à l’âge de 4 ans. Ce viol a fait naître chez
elle un traumatisme, une folie selon son entourage qui a décidé de
la confier à un psychiatre du nom de Jung (Michael Fassbender).
Ensemble, et grâce à la méthode
freudienne, ils guérissent ce mal. C’est alors que Keira Knightley
peut réaliser son rêve : devenir à son tour psychiatre. Le
film tourne alors autour de l’interaction des différents
personnages, tous en faveur dans une certaine mesure de la théorie
freudienne. Cependant, Freud (Viggo Mortensen) et Jung s’opposent
sur certains points, Jung reprochant à Freud de n’être centré,
dans sa théorie, que sur la sexualité. Mais le jour où Freud
propose comme patient à M. Jung Otto Gross (Vincent Cassel), un
doute naît dans l’esprit du docteur. Ce film est l’histoire de
l’interaction des différents personnages autour de la théorie
freudienne de la psychologie des patients comme révélateur de leurs
pulsions sexuelles, l’histoire de la réaction théorique des
personnages à la théorie mais aussi de leur relation personnelle
avec elle.
Critique :
Tout le film se passe dans une période
de plusieurs années, tout va donc très vite. Certains vont
apprécier ceci, d’autres non. Pour ma part, je n’aime en général
pas cette méthode mais, en l’occurrence, ce film ne peut pas être
tourné autrement en ce qu’il raconte l’avancée de la
psychanalyse et montre les hostilités qui naissent dans le clan
psychanalytique.
Pour autant, ce film n’est pas
lourd : si on avait eu droit à d’interminables débats
freudiens durant tout le film, beaucoup de spectateurs se seraient
lassés. Mais tel n’est pas le cas, le réalisateur (David
Cronenberg) a trouvé la parfaite adéquation en se basant sur
l’histoire personnelle des protagonistes (notamment l’attirance
réciproque entre le docteur Jung et Sabine Spielrein), tout en
glissant de petites phrases qui mènent à réfléchir.
Bien sûr, on pourrait reprocher le
manque d’action à ce film. Mais ce n’est pas son but. C’est un
film où tout joue sur la psychologie et sur le débat entre plaisir
et bonheur, entre la psychologie qui pense que l’on explique tout
par le sexe tout le temps, et pour chaque sujet d’étude, et la
psychologie qui veut que cette théorie précédente est peut-être
vraie dans la majorité des cas mais pas tous.
Un film parfois dur, certes, surtout au
début avec la folie de Sabina Spielrein mais un film passionnant
pour tous les amateurs de films psychologiques, qu’ils soient
historiques comme celui-ci ou non !
Critique rédigée par Gautier Dubosquelle





