Critiques et chroniques sur le monde du cinéma et des séries télé

samedi 1 novembre 2014

Sorties ciné du mois de novembre 2014


Sorties du 5 novembre

Interstellar
On ne peut plus contester le génie de Nolan après des faits d'armes comme Inception, la trilogie The Dark Knight ou encore Memento. Film de science-fiction, cette nouvelle création nous mène dans un endroit encore inexploré par le cinéaste : l'univers. On peut peut-être déplorer le concept un peu bâteau du film : la Terre étant devenue inhabitable, des scientifiques cherchent une nouvelle planète à coloniser pour la survie de l'humanité.



On vous conseille aussi : Une nouvelle amie, de François Ozon avec notamment comme argument un casting plutôt intéressant ; en effet on y retrouvera Romain Duris, Anaïs Desmoutier et Raphaël Personnaz.

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Sorties du 12 novembre

Serena
Jennifer Lawrence et Bradley Cooper se partagent l'affiche de ce drame réalisé par la danoise Susanne Bier, dernièrement récompensée aux Oscars et aux Golden Globes. Ici nous est présenté l'histoire du couple que forment George et Serena durant la Grande Dépression, qui volera en éclats lorsque Serena apprendra son infécondité, mais aussi le fait que George possède un fils illégitime. L'idée est un peu revue mais le casting peut être intriguant.



On vous conseille aussi : La Prochaine fois je viserai le cœur, avec Guillaume Canet, dans le rôle d'un gendarme au passe-temps plutôt original, effectivement celui-ci sème la terreur dans la région en agressant des auto-stoppeuses.

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Sorties du 19 novembre


Hunger Games, La Révolte : partie I
Encore du Jennifer Lawrence cette semaine, mais dans un tout autre registre. On ne présente plus la trilogie Hunger Games, basée sur la trilogie romanesque de Suzanne Collins. Le film est divisé en deux parties, dont voici la première, et raconte donc la progression de la rébellion contre le pouvoir en place, rébellion dont Katniss est devenue le symbole. C'est donc le début de la fin pour cette saga, et on peut dores et déjà affirmer que le film plaira aux fidèles.



→ On vous conseille aussi : Eden, création sûrement plus modeste de Mia Hansen-Løve sur l'univers de la French Touch, et dans laquelle nous retrouvons donc les Daft Punk joués par Vincent Lacoste et Arnaud Azoulay.

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Sorties du 26 novembre

Astérix et le Domaine des Dieux
Après plusieurs dérapages maladroits, il était légitime de douter des prochaines productions liées au petit gaulois moustachu. Mais force est de constater que cet Astérix peut redorer le blason de la série comme l'avait fait Mission Cléopâtre en son temps : le casting vocal est plus qu'alléchant (on retrouve Roger Carel dans la voix d'Astérix), et le tout est réalisé d'une part par un ancien de chez Pixar, Louis Clichy et de l'autre par l'homme à qui nous devons l'excellent Kaamelott, Alexandre Astier.



On vous conseille aussi : The Search, réalisé par Michel Hazanivicius, qui reprend ici sa compagne Bérénice Béjo comme actrice, après OSS 117 et surtout The Artist, nous rapportant l'histoire de 4 personnages en pleine guerre de Tchétchénie, sujet peu abordé au cinéma.

dimanche 28 septembre 2014

A Dangerous Method: la critique de Gautier


A dangerous method :
Genre : psychologie, histoire

Synopsis :

Keira Knightley excelle dans le rôle de Sabina Spielrein, patiente folle et traumatisée par son père qui l’avait violée à l’âge de 4 ans. Ce viol a fait naître chez elle un traumatisme, une folie selon son entourage qui a décidé de la confier à un psychiatre du nom de Jung (Michael Fassbender).
Ensemble, et grâce à la méthode freudienne, ils guérissent ce mal. C’est alors que Keira Knightley peut réaliser son rêve : devenir à son tour psychiatre. Le film tourne alors autour de l’interaction des différents personnages, tous en faveur dans une certaine mesure de la théorie freudienne. Cependant, Freud (Viggo Mortensen) et Jung s’opposent sur certains points, Jung reprochant à Freud de n’être centré, dans sa théorie, que sur la sexualité. Mais le jour où Freud propose comme patient à M. Jung Otto Gross (Vincent Cassel), un doute naît dans l’esprit du docteur. Ce film est l’histoire de l’interaction des différents personnages autour de la théorie freudienne de la psychologie des patients comme révélateur de leurs pulsions sexuelles, l’histoire de la réaction théorique des personnages à la théorie mais aussi de leur relation personnelle avec elle.


Critique :

Tout le film se passe dans une période de plusieurs années, tout va donc très vite. Certains vont apprécier ceci, d’autres non. Pour ma part, je n’aime en général pas cette méthode mais, en l’occurrence, ce film ne peut pas être tourné autrement en ce qu’il raconte l’avancée de la psychanalyse et montre les hostilités qui naissent dans le clan psychanalytique.
Pour autant, ce film n’est pas lourd : si on avait eu droit à d’interminables débats freudiens durant tout le film, beaucoup de spectateurs se seraient lassés. Mais tel n’est pas le cas, le réalisateur (David Cronenberg) a trouvé la parfaite adéquation en se basant sur l’histoire personnelle des protagonistes (notamment l’attirance réciproque entre le docteur Jung et Sabine Spielrein), tout en glissant de petites phrases qui mènent à réfléchir.
Bien sûr, on pourrait reprocher le manque d’action à ce film. Mais ce n’est pas son but. C’est un film où tout joue sur la psychologie et sur le débat entre plaisir et bonheur, entre la psychologie qui pense que l’on explique tout par le sexe tout le temps, et pour chaque sujet d’étude, et la psychologie qui veut que cette théorie précédente est peut-être vraie dans la majorité des cas mais pas tous.
Un film parfois dur, certes, surtout au début avec la folie de Sabina Spielrein mais un film passionnant pour tous les amateurs de films psychologiques, qu’ils soient historiques comme celui-ci ou non !



Note du rédacteur : 13/20


Critique rédigée par Gautier Dubosquelle

vendredi 26 septembre 2014

Black Sails, yoho yoho et une bouteille de Rhum !



Spartacus étant finie, il fallait bien trouver une nouvelle série originale à la chaîne Starz. Celle-ci, c'est Black Sails, librement adapté de l'Ile aux Trésors, et produite par un grand nom du cinéma hollywoodien, Michael Bay. La série retrace non pas les événements racontés dans le livre de Stevenson, mais la vie du capitaine Flint (dont le trésor est en quelques sortes le MacGuffin du roman), nous présentant quelques personnages du roman comme John Silver ou Billy Bones par la même occasion. Surfant très certainement sur la lame de fond Game of Thrones, Black Sails reste un show divertissant et rafraîchissant.

La réalisation est juste. Pas de quoi s'émerveiller, mais ce qu'il faut. Le tout est assez coloré, les décors et les costumes font crédibles. Tout cela mène à créer une ambiance assez propre aux films de pirates. Michael Bay oblige, les effets spéciaux sont soignés, rien de surprenant de ce coté-là. A vrai dire, la réalisation n'est pas très surprenante pour une œuvre du genre « pirates ». Là où se créée toute son originalité, c'est sur le fait que le genre est rare à la télé, et ainsi la série se démarque des shows habituels par une fraîcheur certaine apportée par son genre lui-même.

En effet, les histoires de pirates à la télé se font assez rares. On a bien le Capitaine Crochet dans Once Upon a Time, peut-on pour autant la qualifier de série de pirates ? Non, les pirates n'ont pas une très grande place à la télé. Black Sails, sans être pour autant un OVNI, rattrape le coche en nous offrant une grande série de pirates. Elle s'appuie par ses dialogues sur de récentes séries à succès comme Game of Thrones, auquel on pourrait même voir une référence dans le « War is coming » que prononce dans le premier épisode le capitaine Flint. L'histoire est ainsi rafraîchissante de par sa condition, mais trouve aussi ses qualités dans la série de rebondissements qu'elle nous offre. Il est juste un peu dommage qu'à force de vouloir faire comme les autres, certains épisodes s'embourbent dans des dialogues à ralonge et que l'action se fait alors parfois attendre trop longtemps, ce qui est assez paradoxal dans un show de ce genre.
Cela dit, les personnages restent tous hauts en couleurs. Le tout est assuré par un très bon casting, avec en figure de proue un Toby Stephens excellent dans le rôle du Capitaine Flint. 

Mention spéciale au générique, sublimement travaillé.


En bref, Black Sails est une série vraiment rafraîchissante, grâce à un thème plutôt bien venu, et surtout un très bon concept, le tout étant servi par une réalisation correcte.


Note du rédacteur: 15/20







Critique rédigée par Spiranik

samedi 10 mai 2014

Noé: questions intéressantes pour film trop long


Après avoir réalisé Black Swan, Aronofsky s'intéresse à la Genèse dans Noé. Pas la peine de présenter les choses, mais un petit rappel ne sera sûrement pas de trop : Dieu, ayant décidé d'éradiquer le genre humain pour le punir de ses péchés, prévoit un Déluge et choisit Noé, descendant d'Adam, pour sauver un couple de chaque espèce animale en les logeant dans une grande arche. Le film de Aronofsky brille finalement surtout par les questions qu'il y soulève.

Le jardin d'Eden profite d'une superbe réalisation
La réalisation est bien elle aurait pu être bien meilleure. Alors, oui, les plans sont bien gérés, utilisés à bon escient, et nous font assez bien rentrer dans l'univers du film. Les tons très vifs du jardin d'Eden contrastent plutôt bien avec l'aspect sombre du monde dans lequel vit Noé, tout ce jeu sur les couleurs et les plans est très bien utilisé et sert très bien le scénario. Mais qu'est-ce qui coince donc  ? Eh bien, on notera quelques images qui ne sont pas vraiment des plus belles, quoique certains effets spéciaux restent tout de même très bien réalisés. Pour donner un exemple, la montagne de Mathusalem que l'on aperçoit au début fait vraiment tâche, le serpent fait trop image de synthèse, c'est dommage, car sur ce point-là le film reste assez hétérogène quand on voit la beauté des scènes où l'on peut voir la «  véritable  » nature des Anges Déchus. En bref, les plans sont parfaits, mais les effets spéciaux auraient mérité plus de travail.

Toubal-Caïn est, hélas, mal exploité
Passons au scénario maintenant. Eh bien, comme dit plus haut, pas d'écart par rapport au texte biblique quant au récit global, ce qui n'est sûrement pas difficile à faire. Ce point reste assez difficile à juger tant il touche aux croyances elle-même, nous relèverons cependant sans les juger quelques irrégularités sur la famille et la personnalité de Noé, et des ajouts venus d'un peu partout. Enfin, si Aronofsky avait pu éviter la création d'un méchant pas forcément très charismatique ni très utile si ce n'est à enfoncer des portes ouvertes et ainsi ralonger la durée du film qui s'offre alors quelques longueurs, le film aurait sûrement gagné en saveur. En effet, ce personnage interprété par Ray Winstone soulève la question de la cruauté de l'humanité, et après, ne faisant plus rien sauf être méchant, il devient totalement inintéressant pour la suite des événements, alourdissant alors le film.

Un bon jeu d'acteur servi par un casting trois étoiles
Ce n'est pas la seule longueur que le film nous offre, hélas, et on aurait bien pu lui amputer ou en revoir une bonne demie-heure. Et c'est bien dommage, car justement, le questionnement qui nous est offert est plus qu'intéressant, et aurait mérité d'être creusé d'une meilleure façon. Noé puise toute sa force dans cette question qu'il soulève, à savoir la question du bien et du mal ainsi que de la place de l'homme dans le règne animal, à laquelle Noé donne une réponse qui consiste finalement en le nœud d'une intrigante trame scénaristique, cependant entachée par des longueurs très malvenues. Toujours est-il que l'histoire réussit malgré tout à nous émouvoir, ce point est à soulever car il relève l'intérêt du film et ainsi, appuie les questions qu'il nous pose.


Ainsi, Noé s'avère être une oeuvre plutôt bien réalisée, et soulève des problématiques à creuser. Un film qui prête à réflexion donc, réflexion qu'il alourdit par quelques scènes sûrement too much.

Note du rédacteur  : 14/20





Rédigé par Spiranik

samedi 3 mai 2014

8 Mile: la critique de SpicyWrap

8 Mile, film tout droit sorti des usines américaines en 2002 et réalisé par Curtis Hanson, mettant en scène le rappeur Marshall Bruce Mathers III, alias Slim Shady, aka Eminem, est un drame de 110 minutes (merci wikipédia) s'inspirant largement de la vie privée du rappeur tout en extrapolant sur les points sombres de sa vie. Car bien que le film se veuille quelque peu autobiographique, il n'en reste pas moins qu'une romance sur la  vie d'Eminem, faisant référence à une enfance plus que traumatisante et rude pour le chanteur qui forgea tout de même la carrière qu'on lui connait. 

On y suit alors la vie controversée de Jimmy (ou B-Rabbit de son petit nom) déprimé,  travaillant dans une usine de tôle de voitures, obligé de déménager au nord de 8 Mile Road, à Warren, où il habite dans une caravane avec sa mère (Stéphanie jouée par la charmante Kim Basinger) après une séparation avec sa petite amie ainsi qu'une "battle" de rap qui s'est révélée être plus que lamentable et humiliante pour lui. 



Essayant tant bien que mal de faire décoller sa carrière musicale, Jimmy essaie de se sortir de cet enfer tout en assumant sa petite soeur Lily (représentation de la  fille du rappeur Eminem, Hailie), ainsi que sa mère junkie et alcoolique couchant avec son ancien camarade de classe, Greg. Ceci donne tout de suite le ton du film : la vie n'est pas rose pour notre chanteur et il semble incapable de profiter des occasions qui se présentent à lui. 


Future (représentation supposée du meilleur ami d'Eminem : Proof), gérant de son club (The Shelter, le club où ont lieu les battles, est le lieu où Eminem faisait des battles. De même que le Chin Tik, ce sont tous deux des lieux authentiques et réputés à Détroit) et animateur de battle de rap, finit par convaincre Jimmy de participer à une dernière battle face à Papa Doc, le chef des "leaders du monde libre", un rappeur se faisant passé pour un dur à cuir, sorti tout droit du Ghetto, mais finalement rien de moins qu'un enfant de riches, issu d'une faculté prestigieuse. Après avoir enmagasiné des informations durant les 110 minutes du films à propos de Papa Doc, la battle final se transforme en véritable règlement de compte pour Jimmy qui finira par connaitre le succès tant mérité, laissant Papa Doc sans voix. 


La bande originale du film, composée de deux albums  :
- "8 Mile Soundtrack" regroupant ainsi les chansons faites par Eminem et son label "Shady Records - Aftermath" avec notamment la chanson Lose Yourself, N°1 dans 40 pays, pour laquelle Eminem remporta l'Oscar de la meilleure chanson originale en 2003.
- "More Music From 8 Mile" regroupant les chansons que l'on peut entendre dans le film se déroulant en 1995, il s'agit donc des meilleures chansons de rap datant de cette année ou d'avant. Wu-Tang Clan, Mobb Deep, OutKast ou encore The Notorious B.I.G.


Pour un coût de 50 millions de dollars le film a été amorti dès la première semaine d'exploitation et aura rapporté un total de 372,9 millions de dollars (Box Office et DVD compris). Finalement, avec un Oscar pour un Film, on aimerait voir le chanteur plus souvent dans les salles de cinéma. 






La note du rédacteur: 17/20




Critique rédigée par SpicyWrap

Babysitting: un found-footage à la française complètement déjanté


Basé sur le principe du found-footage, Babysitting, réalisé et interprété par Philippe Lacheau, se démarque d'un Projet X fondé sur un principe plutôt similaire, mais au contraire du film de Lacheau, décevant en beaucoup de points. Babysitting est un film déjanté, et surtout original.


 La mise en abyme est parfaitement gérée
La réalisation est excellente et sert à la perfection le scénario. Les gags sont parfois amenés par les mouvements de la caméra et les plans utilisés qui mettent ainsi en valeur et renforcent l'aspect déjanté du film. Alternant les prises de vues « normales » et le found footage, le film est fondé sur plusieurs mises en abyme parfaitement bien gérées. Le principe permet aussi de se sentir à l'intérieur du film, et on arrive sans trop de difficultés à plutôt bien s'identifier aux différents personnages. Niveau réalisation, rien à redire donc même si c'est par son côté found footage que le film impressionne, les prises de vues classiques ne restant pas particulièrement très travaillées mais servant finalement à merveille la mise en abyme qu'effectue le tout. 

Grandes lignes prévisibles mais gags surprenants
Niveau scénario, rien de plus simple. Franck est un passionné de BD qui travaille chez les Editions Schaudel, dans le but de faire publier ses oeuvres. Le patron de la société, Marc Schaudel, cherche un baby-sitter et confie alors la tâche à Franck, qui y voit un moyen de réaliser son rêveSauf que Frank avait prévu de fêter ses 30 ans ce jour-ci, et ses amis ne voient pas d'autre solution que de s'inviter chez Monsieur Schaudel, lequel arrivent le lendemain et constate l'état de sa villa. Et nous avons là une grosse touche d'originalité, dans une succession de gags tous plus déjantés les uns que les autres. La fête n'est plus une simple fête, comme elle l'était dans un Projet X très plat, mais elle a des répercussions sur les façons de voir les choses des personnages, et cela est agréablement bien amené. L'originalité du film est aussi et surtout basée sur l'imprévu. En effet, peu de gags sont prévisibles ; et c'est cela qui fait la force du film. Les références coulent aussi à flot, et qu'elles soient à Mario Kart ou à Là-Haut, elles sont toujours bienvenues et plaisantes. Seul déception peut-être, un fin un peu prévisible, a contrario avec l'ensemble du film, mais qui est un résultat à peu près normal et ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe.


Un casting trois étoiles
Un dernier point, le casting, qui a le mérite de regrouper plusieurs générations, allant d'un grand nom du cinéma français -Gérard Jungot- à des têtes plus récentes comme celles de la Bande à Fifi. L''interprétation est là, aucun acteur ne brille vraiment par l'excellence, mais aucun n'est mauvais non plus. Gérard Jugnot et Clotilde Courreau tiennent bien leurs rôles, les petits nouveaux de la Bande à Fifi et la « Cette fille » de Bref Alice David, déjà aperçue hélas dans le navrant Les Profs, bénéficient d'un bon tremplin pour l'avenir. Il en est de même pour le duo du Palmashow, qui pour le coup, a réussi son passage sur grand écran.



Un excellent film donc, qui assume pleinement son côté déjanté, et garde son originalité en se démarquant des autres films de ce genre ; le tout étant servi par une mise en abyme bien menée. Il est juste un peu dommage que la fin reste si convenue.


La note du rédacteur: 17/20




Critique rédigée par Spiranik

300 - La Naissance d'un Empire: différent dans la continuité


300 : La Naissance d'un Empire, réalisé par Noam Murro cette fois-ci, fait suite à 300 premier du nom, sorti en 2006. Du moins, « suite », le mot est assez inexact puisque l'histoire de celui-ci se passe avant, pendant et après le premier opus. Thémistocle, général athénien, doit faire face à l'invasion perse et tente d'unir les cités grecques contre un seul et même adversaire. Le film reste dans la continuité du premier, tout en prenant ses marques.

Une esthétique assez fidèle à celle du premier opus
En effet, niveau réalisation, Noam Murro reprend très bien la patte Snyder, sans y toucher. Le changement de réalisateur ne se voit quasiment pas, bien qu'il aurait pu en décourager certains. Il ne se passe pas dix minutes sans que l'on ait droit à quelques ralentis plutôt bien placés ; l'hémoglobine gicle toujours autant (voire plus). L'action est là, trop là même diront peut-être certains, et le film ne cherche pas à aller plus loin, on se laisse encore très facilement convaincre qu'on n'est pas venu dans cette salle pour autre chose que de l'hémoglobine et de la violence. Petite originalité cela dit, on a troqué les couleurs vives et chaude contre des couleurs froides, tout est légèrement teinté de bleu, et cela permet d'assez bien différencier les deux films (celui-ci se passant en très grande partie en mer). La scène d'introduction, filmée en contre plongée sur Xerxès, introduit à merveille la suite, et une petite mention spéciale à la bataille de Marathon sur laquelle s'ouvrent les paroles de Gorgô, qui est jouissive à souhait.

Marathon est l'une des scènes les plus frappantes du film
Passons aux choses qui prêtent à fâcher, à savoir le scénario. Alors oui, historiquement ça vaut rien. Marathon est carrément loupée historiquement parlant, le personnage d'Eva Green est un viol du personnage historique d'Artémise. Et alors ? Nous ne sommes pas en face d'un cours d'histoire, mais d'un film qui n'a aucune autre prétention que l'épique. Et justement, sur ce point-là, La Naissance d'un Empire est beaucoup plus fort que 300. Du moins, il est surtout différent. Le côté badass kitsch des Spartiates qui faisait la force du premier épisode s'efface, et même si certains passages sont limites (le cheval sur les bâteaux), celui-ci lorgne ainsi vers un côté beaucoup plus épique. Nous n'avons plus affaire à des Spartiates ici, mais à des Athéniens, et cela est plutôt bien rendu. Les Athéniens sont des potiers, des sculpteurs, ou encore des forgerons ; ce sont de simples citoyens menés à la guerre par instinct de survie ; et de fait, le film en devient lui-même très différent, les Spartiates quant à eux étant entraînés depuis leur tendre enfance à l'art de la guerre. Non, pas de phrases vraiment frappantes à la Léonidas pour Thémistocle, mais cela fait partie du personnage.

Un petit background pour Xerxès, on ne dit pas non
Ce-dernier, le personnage principal donc, tient assez bien le film, son charisme ne marquera sûrement pas autant que celui de Butler/Léonidas ; mais ce n'est pas lui qui a le rôle le plus intéressant. Le film a le mérite d'étendre l'univers du premier opus, et ainsi, l'histoire de Xerxès est assez bien gérée, cela permet d'ajouter quelques détails à au personnage de 300 premier du nom. Eva Green joue assez bien son rôle, qui aurait presque un coté psychologique, dommage qu'il ne soit pas exploité jusqu'au bout (pourtant, avec le personnage historique, ils auraient pu faire un très bon truc, m'fin bon, c'est un petit raté). Tous ces personnages et surtout leurs histoires servent finalement à un but qui est celui de cet opus : étendre l'univers de 300 afin de lui faire gagner de la force.



Bref, La Naissance d'un Empire reste graphiquement donc très proche de son prédécesseur, mais scénaristiquement parlant prend assez bien ses marques en laissant le côté kitsch de 300. Il est ainsi très différent du premier opus, et la comparaison reste assez hasardeuse. Il permet surtout d'étendre 300 à la fois dans le temps et dans l'espace, lui donnant encore plus de force qu'il en avait.

La note du rédacteur: 16/20





Critique rédigée par Spiranik