Basé sur le principe du found-footage,
Babysitting, réalisé et interprété par Philippe Lacheau, se
démarque d'un Projet X fondé sur un principe plutôt similaire,
mais au contraire du film de Lacheau, décevant en beaucoup de
points. Babysitting est un film déjanté, et surtout original.
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| La mise en abyme est parfaitement gérée |
La réalisation est excellente et sert
à la perfection le scénario. Les gags sont parfois amenés par les
mouvements de la caméra et les plans utilisés qui mettent ainsi en
valeur et renforcent l'aspect déjanté du film. Alternant les prises
de vues « normales » et le found footage, le film est
fondé sur plusieurs mises en abyme parfaitement bien gérées. Le
principe permet aussi de se sentir à l'intérieur du film, et on
arrive sans trop de difficultés à plutôt bien s'identifier aux
différents personnages. Niveau réalisation, rien à redire donc
même si c'est par son côté found footage que le film impressionne,
les prises de vues classiques ne restant pas particulièrement très
travaillées mais servant finalement à merveille la mise en abyme
qu'effectue le tout.
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| Grandes lignes prévisibles mais gags surprenants |
Niveau scénario, rien de plus simple. Franck est un passionné de BD qui travaille chez les Editions Schaudel, dans le but de faire publier ses oeuvres. Le patron de la société, Marc Schaudel, cherche un baby-sitter et confie alors la tâche à Franck, qui y voit un moyen de réaliser son rêve. Sauf que Frank avait prévu de fêter ses 30 ans ce jour-ci, et ses
amis ne voient pas d'autre solution que de s'inviter chez Monsieur
Schaudel, lequel arrivent le lendemain et constate l'état de sa
villa. Et nous avons là une grosse touche d'originalité, dans une
succession de gags tous plus déjantés les uns que les autres. La
fête n'est plus une simple fête, comme elle l'était dans un Projet
X très plat, mais elle a des répercussions sur les façons de voir
les choses des personnages, et cela est agréablement bien amené.
L'originalité du film est aussi et surtout basée sur l'imprévu. En
effet, peu de gags sont prévisibles ; et c'est cela qui fait la
force du film. Les références coulent aussi à flot, et qu'elles
soient à Mario Kart ou à Là-Haut, elles sont toujours bienvenues
et plaisantes. Seul déception peut-être, un fin un peu prévisible,
a contrario avec l'ensemble du film, mais qui est un résultat à peu
près normal et ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe.
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| Un casting trois étoiles |
Un dernier point, le casting, qui a le mérite de regrouper plusieurs générations, allant d'un grand nom du cinéma français -Gérard Jungot- à des têtes plus récentes comme celles de la Bande à Fifi. L''interprétation
est là, aucun acteur ne brille vraiment par l'excellence,
mais aucun n'est mauvais non plus. Gérard Jugnot et
Clotilde Courreau tiennent bien leurs rôles, les petits nouveaux de
la Bande à Fifi et la « Cette fille » de Bref Alice
David, déjà aperçue hélas dans le navrant Les Profs, bénéficient
d'un bon tremplin pour l'avenir. Il en est de même pour le duo du
Palmashow, qui pour le coup, a réussi son passage sur grand écran.
Un
excellent film donc, qui assume pleinement son côté déjanté, et
garde son originalité en se démarquant des autres films de ce
genre ; le tout étant servi par une mise en abyme bien menée. Il est juste un peu dommage que la fin reste si convenue.
La note du rédacteur: 17/20
Critique rédigée par Spiranik




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